Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ?

« Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !  Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli ! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division.  Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère.  » Lc 12, 49-59

Seigneur, garde-nous de bâtir de ces paix pleines de compromis, de compromissions qui nous condamnent à renier notre identité profonde pour plaire, être accepté ou être compris des autres, pour être intégrés dans un monde qui n’est pas le nôtre. La paix, ce n’est pas accepter l’inacceptable, dire oui quand il faudrait dire non, se taire quand il faudrait parler et dénoncer l’injustice. La paix, ce n’est pas s’écraser quand il faudrait défendre son point de vue calmement en toute vérité, se faire respecter sans violence mais fermement.

La paix, ce n’est pas « avoir la paix », la tranquillité, être dans l’insouciance, l’indifférence aux autres, mener sa petite vie tranquille, une vie de futilités dans le monde, ce n’est pas se laver les mains… La paix, ce n’est pas l’absence de conflit, de guerres… Il y aura toujours des divisions tant que le monde ne sera pas jugé et que Satan, le Prince de ce monde, ne sera pas  définitivement défait.

Jésus, Prince de la Paix, nous apporte comme premier don après sa résurrection la paix, sa paix. « La paix soit avec vous » . Et Il nous confie la charge de la porter aux autres. La paix, c’est conserver le calme intérieur quand tout peut aller de travers autour de nous, pouvoir dormir tranquille car on s’attache à suivre la voix de sa conscience, vivre avec le Christ dans la confiance, attendre tout de Dieu et de Lui seul, être heureux de Le servir et de servir les autres, heureux d’accomplir son devoir de l’aujourd’hui.

Vierge Marie, Reine de la Paix tu as confié aux petits voyants de Fatima que la Russie devait être  consacrée à ton Cœur Immaculé pour que la paix s’étende sur notre terre. Plusieurs papes depuis Pie XII, Jean-Paul II, François ont consacré le monde, puis les peuples de Russie, puis la Russie et l’Ukraine  à ton Cœur Immaculé au plus fort des tempêtes. Mais la consécration  n’a jamais concerné strictement la Russie seule et n’a pas toujours été faite avec l’union de prière de tous les évêques du monde comme tu l’as demandé.

Marie, tu es la Reine du Ciel, la Reine des Anges, Reine de l’armée céleste. Tu es pour l’Ennemi « redoutable comme des bataillons ». Saint Michel Archange, le chef de le milice céleste lui-même t’es soumis. Nous, tes enfants te sommes rebelles. Comment  avons-nous pu nous dérober plus de cent ans pour exaucer une de tes prières alors que toi tu ne cesses d’exaucer les nôtres, d’intercéder en notre faveur  ? Aussi Vierge Marie, pour exaucer ta demande et pour mettre fin aux hésitations et tergiversations des dirigeants de l’Eglise apostolique elle-même divisée, nous recourons au soutien et au renfort de l’Eglise triomphante du Ciel en nous unissant aux saints apôtres dont sont issus tous nos évêques. Puisque la consécration de la Russie requiert la prière du pape et du collège épiscopal pour être valide, nous te disons tout simplement Marie :

En union avec les saints Apôtres du Seigneur, les 12 colonnes de l’Eglise, prédécesseurs de nos évêques actuels, Pierre, évêque de Rome, premier pape, André son frère, Jacques et Jean, fils de Zébédée,  Philippe, Barthélémy, Thomas, Matthieu, Jacques fils d’Alphée, Jude, Simon, Matthias, avec Paul l’apôtre des gentils, avec sainte Hélène et son fils saint Constantin, égaux des apôtres pour nos frères orthodoxes, nous consacrons la Russie à ton Cœur Immaculé, Vierge Marie, selon ta demande. Que par le triomphe de ton Cœur Immaculé, Mère des hommes, Mère de l’Eglise, advienne le règne du Sacré-Cœur de Jésus !